Moderna s’attaque au virus respiratoire syncytial (VRS)

Mardi dernier, la firme américaine a présenté les bons résultats de ses essais cliniques de son vaccin ARN messager contre le VRS. La substance active de ce vaccin serait fabriquée à Boston et à Viège, en Valais !

La course aux nouveaux vaccins poursuit son accélération. Avec son annonce la semaine dernière, la biotech américaine dévoile des résultats d’efficacité probants (84%) chez les plus de 60 ans de son vaccin ARNm contre le VRS.  Sur 64 cas de malades atteints du virus, présentant deux symptômes ou plus, 55 se trouvaient dans le groupe placebo contre 9 dans le groupe vacciné.

Le VRS qu’est-ce que c’est ?

Avec une mortalité similaire à la grippe chez les personnes âgées ou à risque, le virus respiratoire syncytial (VRS) est connu pour causer une bronchiolite chez les bébés lors de l’épidémie hivernale. Il aggrave également les maladies préexistantes comme l’asthme et créer des complications telles que la pneumonie.

Il y a ainsi environ 5,2 millions de cas chaque année chez les 60 ans et plus dans les pays développés, provoquant 500.000 hospitalisations annuelles. Le Dr Paul Burton, directeur médical de Moderna, précise à l’AFP: "Cette maladie a un lourd tribut qui a été sous-estimé", poursuit-il. Le nombre de doses potentiellement nécessaires doit encore être déterminé. 

L’usine de Viège : un des atouts pour la production de ce vaccin

Ce vaccin serait fabriqué à Boston et à Viège, en Valais, où se trouvent nos deux usines qui fabriquent les substances actives des vaccins de Moderna. 

Les matières premières utilisées dans la production des vaccins ARN messager sont identiques, quels ques soient les vaccins. « Nous pouvons donc monter en puissance très vite, et en commander en suffisance. » explique Stéphane Bancel, directeur général de Moderna dans son interview au journal Le Temps ( 17.01.2023).

La mise sur le marché est envisagée pour l’hiver 2023/24.

Sources : Le Temps / France 24